
Consciente de la nécessité d’accompagner les aidants, l’Assurance retraite a développé, avec le Credoc, un service leur permettant de bénéficier de conseils adaptés à leur profil.
Avec le service Aider mes proches fait-il de moi un aidant ?, un formulaire de 10 questions permet aux aidants de caractériser leur type d’« aidance » et d’accéder à des aides et conseils personnalisés. Un outil précieux pour les guider au mieux dans leur quotidien.
Les actifs et les retraités sont de plus en plus nombreux à endosser le rôle d’aidants, de manière plus ou moins soutenue.
On distingue six typologies d’aidants :
• les aidants de tous les instants (27 %) sont la classe la plus importante en volume. Ils s’occupent dans la majorité des cas d’un conjoint. Leur forte implication conjuguée à une faible disponibilité d’aide extérieure et une méconnaissance des ressources disponibles en font des personnes particulièrement isolées et fragiles. Ils sont généralement moralement fatigués, découragés voire déprimés avec le sentiment d’être seuls pour répondre aux besoins de la personne aidée ;
• les aidants piliers (24 %) sont des aidants actifs ou tout juste retraités qui s’occupent régulièrement de leur parent. S’ils n’ont pas aménagé leur vie professionnelle, ils ont dû néanmoins renoncer à passer du temps pour eux. Leur activité d’aidant s’accompagne d’un sentiment de découragement, voire de situation de conflit avec les autres aidants. Le recours à l’aide de professionnels est un sujet important pour eux, mais ils ont du mal à convaincre la personne aidée de la nécessité d’un tel recours ;
• les aidants de proches en institution (15 %) soutiennent le plus souvent un parent (pour 78 % d’entre eux) en perte d’autonomie et en mauvaise santé, placé en institution (dans 70 % des cas). Si la situation ne pèse pas au quotidien sur ces aidants qui ne ressentent ainsi qu’une faible charge mentale et n’estiment pas avoir besoin de moments de répit, elle est la cause d’une profonde fatigue morale et de préoccupations financières ;
• les aidants contributeurs (13 %) apportent un soutien principalement matériel qui ne s’accompagne pas d’aménagements importants de la vie professionnelle ou d’une charge mentale conséquente. Les personnes que les contributeurs soutiennent n’ont pas recours à une aide professionnelle du fait d’un entourage suffisamment disponible ;
• les aidants cohabitants du handicap (11 %) se distinguent des autres par la prévalence du handicap comme raison de l’aide. Une telle aide est multiple et chronophage, ce qui implique de nombreux sacrifices, professionnels comme personnels. Cette situation n’est pas sans impact : ils sont eux-mêmes en mauvais état de santé, fatigués, découragés voire déprimés ;
• les aidants occasionnels (9 %) sont caractérisés par l’intermittence et la brièveté de l’aide apportée. Ils ne font pas partie de l’entourage familial mais sont plutôt des voisins, amis, etc. À ce titre, ces individus ne souffrent d’aucune conséquence liée à leur statut d’aidant.

Zoom sur
La Cnav a développé depuis 2017, en partenariat avec l’Association Française des Aidants, le Café des aidants. Il s’agit d’un rendez-vous thématique trimestriel dédié aux salariés-aidants franciliens pendant lequel ces derniers peuvent échanger dans un cadre convivial, informel et confidentiel. L’assistante sociale du personnel et un psychologue clinicien co-animent ces rendez-vous en Île-de-France et à Tours.